Importance de la production fourragère

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Surfaces destinées à la production fourragère

La Suisse est par nature un pays d'herbages. En dehors de la production fourragère, il n’existe dans les Alpes et le Jura pratiquement aucune autre forme de production végétale qui soit adaptée au milieu et économiquement rentable. Même à basse altitude, les surfaces destinées aux cultures fourragères dépassent nettement celles consacrées aux grandes cultures dans presque tous les cantons. Font exception les cantons de Genève et Schaffhouse (très nettement) ainsi que de Vaud (un peu).

Les données statistiques (2023) permettent les constats suivants :

  • En Suisse, les prairies permanentes (fauchées ou pâturées) occupent 58% et les prairies temporaires 12% des environ 1 mio. d’ha de surface agricole utile (SAU). 70% de la SAU est donc occupée par des herbages. Si on y ajoute le maïs ensilé et affouragé en vert (4%), la part de la SAU consacrée à la production de fourrages grossiers représente 74% de la SAU, alors que les terres ouvertes, les cultures spéciales et les autres cultures occupent 26%.
  • Les herbages (prairies de fauche et pâturages), ensemble avec les pâturages d’estivage, couvrent ~1.2 mio. d’ha. Cela signifie que les herbage représentent 29% de la surface totale de la Suisse, juste derrière la surface boisée (forêts et bosquets) et ses 31%, soit la deuxième place parmi les grands éléments du paysage.
  • Les pâturages d’estivage occupent certes une grande surface, mais ils contribuent relativement peu à la production totale de fourrages grossiers en Suisse. Ils sont néanmoins très importants pour la survie de nombreuses exploitations dans les régions de montagne.

Raisons de la part élevée des surfaces consacrées à la production fourragère

La grande extension de la production fourragère en Suisse a notamment des causes naturelles.
Dans le passé, les grandes cultures étaient parfois assez compétitives sur le plan économique, même dans les régions herbagères. Aujourd'hui, ce n'est plus qu'exceptionnellement le cas, ce qui a entraîné une augmentation de la part des surfaces consacrées aux prairies. 
D'autres raisons, qu'il ne faut pas sous-estimer, sont également les préférences de la famille du chef d'exploitation et la tradition pour l'élevage, ainsi que les avantages techniques d’une rotation des cultures incluant des prairies temporaires.

Circonstances favorables ou acceptables pour la production fourragère :

  • Des sommes de précipitations élevées, des pluies relativement abondantes même en été,
  • La courte période de végétation en altitude limite certes le rendement annuel, mais ne restreint que quantitativement la production fourragère,
  • Les différences de conditions locales à petite échelle (sol, exposition, pente) n'entravent que modérément la production fourragère.
     

Circonstances limitant les grandes cultures :

  • Pour de nombreuses cultures, le climat des régions fourragères n'est pas favorable,
  • La période de végétation est souvent trop courte pour les cultures annuelles,
  • Une topographie fortement pentue, accidentée et irrégulièrement vallonnée ne permet généralement pas d’exécuter les travaux nécessaires aux cultures de façon moderne et économique,
  • Les sols lourds, peu profonds, caillouteux ou humides ne conviennent pas au travail du sol.
     

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