Valeur fourragère et écologique

Les espèces du sous-groupe des «Mauvaises herbes» ont des propriétés qui posent problèmes dans l’agriculture. Bien qu’elles présentent parfois des teneurs en nutriments respectables et qu’elles soient assez productives, ces plantes exercent une influence négative sur la valeur fourragère et sont indésirables en production fourragère. Une seule espèce de mauvaise herbe problématique ou une faible proportion de diverses «Mauvaises herbes» peut compromettre la valeur fourragère d’un herbage présentant par ailleurs une bonne composition botanique.

Une espèce présentant l’une ou l’autre des caractéristiques suivantes sera classée dans le sous-groupe des «Mauvaises herbes» :

• Présence de substances toxiques occasionnant de sérieux problèmes de santé pour les animaux domestiques. Exemples: colchique d’automne Colchium autumnale, populage des marais Caltha palustris.
• Espèce évitée autant que possible par le bétail car elle occasionne des blessures aux lèvres, au palais ou dans l’appareil digestif en raison de la présence de poils piquants, d’épines, de soies, etc. ou parce que sa valeur fourragère est particulièrement mauvaise.
• Espèce prenant beaucoup de place et qui réduit l’espace, la lumière, les éléments nutritifs et l’eau disponibles pour les bonnes plantes fourragère. Exemple:  renoncule étalée Ranunculus aconitifolius.
• Espèce très compétitive ayant développé un mode de propagation très performant qui lui donne de grands avantages compétitifs vis-à-vis des bonnes plantes fourragères (graines capables de survivre très longtemps, importantes réserves stockées dans des racines vivaces, etc.) Exemple: rumex à feuilles obtuses ou lampé Rumex obtusifolius.

Une particularité du sous-groupe des «Mauvaises herbes» est qu’il inclut des néophytes envahissantes.

Ces espèces décrétées comme plantes exotiques envahissantes par l’Office fédéral de l’environnement figurent sur la liste des «néophytes envahissantes et potentiellement envahissantes de Suisse» de info flora.
Elles se multiplient de façon très agressive et constituent une menace pour la préservation de la biodiversité indigène ou elles présentent d’autres risques pour l’homme, les animaux domestiques et d’autres plantes (portent atteinte à la santé, causent des dommages économiques, etc.). Conformément à la législation, il faut donc empêcher leur propagation.

Exemple: vergerette annuelle Erigeron annuus.

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